Keep the power of music together

Below is a wonderful interview of the band Eagles of Death Metal discussing about the Paris Terror Attacks.

November 13, the band was performing a show at the Bataclan concert hall in Paris when it all started.

Members of the band speaks about solidarity, love and their duty to keep a strong connection with their fans.

They will keep performing and they hope to overcome this tragic experience where 89 people lost their life with the power of music.

Two weeks after the event and following a massive broadcast and hearing lot of comments often about security and awful prejugés, it’s good to listen positive spirit wanted to bring people together.

Despite what they lived they have the strenght to put aside feeling of revenge and hate. That’s huge ! Bravo !

Video source: Interview by Vice media.

Un mois en Israël et en Palestine (Cisjordanie)

Avec un ami d’enfance, aujourd’hui professeur d’Histoire-Géographie, Jamil, nous sommes partis tout le mois de juillet en Israël et en Palestine. Le but de notre voyage: Montrer à nos élèves et étudiants une autre image de ces territoires. Leur offrir l’opportunité de voir que ce n’est pas seulement une zone de conflit et surtout les inviter à se questionner sur les médias.

Un article, documentaire, choisit un angle, un point de vue et ne peut par ce fait être complètement objectif. Partant de ce constat, il est nécessaire d’avoir conscience que tout discours est dirigé soit pour des raisons économiques, politiques, juridiques, soit pour refléter le ressenti, l’expérience de son auteur.

Malgré cela, nous pensons qu’il reste primordial de s’informer, tout en gardant à l’esprit que chaque source doit être correctement identifiée pour permettre aux lecteurs de se positionner. Le meilleur moyen de se forger une idée sur un sujet est donc d’accepter que le rôle de l’audience est d’être critique. Lire un article, ne devrait pas être un loisir passif.

Suite à notre séjour en Proche Orient, nous présenterons à nos classes divers matériels collectés sur place (photos, vidéos, sons, etc.), illustrant les questions suivantes :

  • Comment vivre dans un territoire occupé (La Cisjordanie sous contrôle de l’armée Israélienne) ?, et
  • Quel est la place des Arabes Israéliens en Israël ?

La plupart de notre « reportage » se basera sur des témoignages vidéos, des entretiens permettant de donner une voix à ceux qui vivent au quotidien des situations de discriminations, parfois de haine, et qui tous les décrivent comme une véritable injustice.

Je ne vais pas, en tout cas pas pour l’instant, publier l’ensemble de nos interviews, mais préfère sur le blog transmettre les aléas et impressions que nous avons eu lors de notre périple. Cette partie sera donc complètement subjective, car c’est notre propre vécu.

La suite, viendra en temps et en heure… Inch’Allah

La leçon de Charlie

 « Alors, Madame, vous allez écrire quelque chose sur l’attentat ? », me demandait un de mes élèves de 3e au lendemain matin de l’attaque dans les locaux de Charlie Hebdo. –« Oui…, mais pour l’instant, c’est trop tôt, je n’y arrive pas ». – « Et votre mari, il va faire un dessin ? » – « Oui, mais pareil, il lui faut un peu de temps pour digérer… ».

Du temps pour digérer un attentat, ou, plutôt une exécution sommaire visant en particulier des dessinateurs, des caricaturistes et journalistes – des personnes et des figures emblématiques – qui nous ont inspirés aussi bien dans nos choix de professions que dans nos désirs d’indépendance. Des hommes qui ont tout fait pour que leur vie leur ressemble : refuser le dictat publicitaire (Charlie Hebdo comme Le Canard enchaîné est l’un des rares médias français sans pubs), s’indigner en permanence contre toutes les formes d’extrémisme et se faisant un plaisir de pisser sur les dogmes, sûrement dans le but de montrer leur dégoût profond des structures asservissantes. Car, oui, les caricaturistes Charb, Cabu, Wolinski et Tignous, c’étaient des hommes libres.

Une liberté d’expression aiguisée au crayon. Avec un stiff bien gras, ils aimaient dessiner des paires de seins, des culs, des bites, comme des ados qui ne se lassaient pas de choquer les bigotes et d’épingler les bien-pensants. En observant l’une des fameuses Une de l’hebdo, l’interrogation d’une élève, cette semaine, m’a fait sourire, “Celle-ci, Madame, je ne la comprends pas bien : il y a un homme qui tient de l’huile dans une main et du feu dans l’autre et c’est écrit L’invention de l’humour… pourquoi ? » – « En, fait, c’est pour reprendre l’expression connue Mettre de l’huile sur le feu. C’est une image. Si tu mets effectivement de l’huile sur le feu, ça va l’attiser et ça risque même de créer une explosion. Et bien, tu vois Charlie Hebdo, et les caricaturistes en général, c’est comme ça qu’ils travaillent : lorsqu’il y a quelque chose qui dérange, ils vont le titiller…juste pour faire rire. ».

Mais faire rire, c’est difficile et il n’est pas plus évident de rire de tout. D’ailleurs, tous les dessins de Charlie ne m’ont pas toujours fait rire. Tandis que je me marrais devant certains, d’autres seulement m’esquissaient un sourire et puis quelques uns me donnaient envie de tourner la page, parce qu’ils me dérangeaient un peu… mais aucun des dessins de Charlie ne m’a jamais donné envie de gerber, car le journal avait conclu un pacte avec ses lecteurs : celui d’être un journal irresponsable.

En 2012, suite à des accusations concernant des caricatures de Mahomet publié dans l'hebdo, le journal satiriques Charlie Hebdo publie deux versions de son journal : une version "classique" irresponsable et une version responsable (sans texte, ni dessin) - une manière de dire on ne peut pas être ce qu'on n'est pas.

En 2012, suite à des accusations concernant des caricatures de Mahomet publiées dans l’hebdo, le journal satirique Charlie Hebdo sort deux versions de son journal : une version « classique » irresponsable et une version responsable (sans texte, ni dessin) – une manière de dire on ne peut pas être ce qu’on n’est pas.

Un journal irresponsable, rangé dans la case des journaux satiriques : de ces journaux qui dès la Une imposent un style, une typographie qui se refuse d’être sérieuse et qui de ce fait préparent leurs lecteurs au second degré. Un titre et un sous-titre qui annonce : ici, on ne va pas faire dans la dentelle…

…mais plutôt dans le crochet, car les tricoteurs de Charlie sont des caricaturistes à la grosse laine, des amuseurs de penser qui jouent avec les événements, les stéréotypes, avec tout ce qu’ils peuvent, sans faire attention aux fautes de goût et à la couleur de leur laine : du coup, ça peut arriver qu’un pull jaune-bleu-vert-marron sorte de leur imagination. Il faut dire qu’à Charlie la tolérance est si grande que tout le monde doit en prendre pour son compte.

Alors, quand un journal antiraciste se fait accuser d’islamophobie, parce qu’il est simplement anticonformiste et peut être un peu anarchiste, il y a incompréhension.

Incompréhensions et amalgames qui s’opèrent dans tous les sens : mercredi 7 janvier, deux fanatiques ont ouvert le feu dans les locaux de Charlie Hebdo. Voici, un fait qui se doit d’être précis. On trouve trop souvent des raccourcis dans les journaux responsables, ces médias qui ont fait, eux, un pacte avec leurs lecteurs d’être le plus sérieux possibles, de nous dire la Vérité et de nous ouvrir l’esprit – ceux-là même ne doivent pas céder à l’inexactitude des mots, parler de « jihadistes », de « musulmans », lorsque l’on n’est face à des extrémistes dont on ne connaît encore rien, est une faute professionnelle qui alimente les discussions de comptoirs et menace de venir enrichir les bancs du FN.

C’est également pour éviter l’écriture automatique d’un texte écrit à chaud, que j’ai préféré attendre.

En tant que journalistes, écrivains, dessinateurs, enseignants, bloggeurs, notre responsabilité face aux personnes vers qui nous communiquons est grande : elle nous demande d’être le plus précis possible, tout en refusant l’autocensure. Elle nous impose une chose : afficher nos intentions et respecter un style.

Oui, je vais continuer à écrire de petits textes d’humeur, à partager des opinions, et à travailler sur des articles plus sérieux, car je n’arrive pas à me taire. Oui, je vais continuer à faire de la bande dessinée, car j’aime raconter des histoires. Et Oui, je vais rire de tout ! « Madame, c’est drôle, sur cette photo, Cabu on dirait un enfant. Regardez son sourire et ses yeux, ça pétille ! ».

Putin’s flirting with China’s first lady – apparently worth censoring

Behind a funny or « not too dramatic » story, it’s interesting to see how China feels concerned and need censorship to restore quickly its image. No failure should be seen even a « coatgate » episode.

Really good article intitled Putin’s hits on China’s first lady – Censors go wild to read on the Foreign Policy online mag.

CCTV caught this wonderfully non-story moment, enjoy !

Question de vocabulaire : le terrorisme

Alain Gresh du Monde diplomatique revient cette semaine sur la notion de terrorisme.

Il le qualifie de « vide de sens  » et s’interroge sur les utilisations qu’en fait la communauté internationale.

Article « Terrorisme » à géométrie variable à lire dans son intégralité sur le blog de la rédaction du Diplo, « Nouvelle d’Orient ».

Expo photo Stéphane Louan/ Poussez les Portes

Les Fées Glycines accueillent jusqu’au 15 novembre une double exposition du photographe Stéphane Louan.

AFFICHE-EXPO-LOUAN Choisir le chemin que l’on veut emprunter. Se faire confiance et osez s’introduire dans un lieu pour y capturer des monstres, comme pour dire « je vous ai vus. Je sais où vous êtes » ou simplement pour profiter de ce qu’il reste quand les autres ont fermé la porte derrière eux, lorsqu’il ne reste plus qu’une emprunte de l’homme, du bruit et de sa mémoire.

Deux voies que vous propose de suivre Stéphane Louan à travers deux séries de photographies dont vous seul détenez les clefs :

Les monstres & Porte à porte

Porte à porte

De 5 à 15 ans, Stéphane Louan a grandi au Maroc, à Casablanca.

De cette dizaine d’années passée au Maghreb, il a conservé le souvenir d’une compagnie constante : «  On est jamais seul au Maroc. ». Il constate qu’une présence ordinaire, un contact humain permanent l’accompagnait – une réalité qui se positionne loin de la solitude et d’un certain « égocentrisme » qu’il a par la suite ressenti en France.

Pourtant, en 2008 lorsqu’il retourne à Casablanca, il cherche à lier ces deux idées : solitude et présence. Dans la continuité de ses précédents travaux, il décide d’exclure l’être humain de ses clichés et se met alors à rechercher des lieux vides d’hommes, mais remplis de leur histoire.

Il fait le choix de ne pas être celui qui est surpris, mais bel et bien celui qui surprend.

« Dans cette série, j’ai été cherché des endroits que je connaissais. J’ai voulu rentrer chez les gens, alors qu’ils n’étaient pas là. J’ai essayé de rentrer dans leur mémoire en poussant les portes de leur intimité, de leurs histoires, dans leurs lieux de vie. »

Malgré ces recherches, ses démarches et le fait qu’il soit responsable d’une agence de communication pour laquelle, il se doit d’être « carré » et « rationnel », Stéphane Louan ne travaille que par instinct. Il ne cherche pas à maîtriser la technique et reste attentif à l’inattendu. Il accepte de garder comme fidèle compagnon de route la lumière – un guide qui attise sans cesse sa curiosité.

« La lumière m’amène beaucoup d’émotions. »

Pour que ses photographies n’altèrent pas son ressenti. Il prend plaisir à travailler dans l’instant, à main levée, sans trépied.

« Ni artiste, ni photographe – juste émotif – je ne crée pas. Je ressens et j’appuie sur le bouton. »

 Pratique: A découvrir jusqu’au 15 novembre aux Fées Glycine (15700 Pleaux).

La crise de la BD vue par Bajram

Ils nous ont fait croire que la bande dessinée, c’était un métier !

Trop d’albums? trop de bédéistes ?…

…autant de questions que se pose l’auteur d’Universal War One et Two pour parvenir à une triste certitude :

Protéger les auteurs de bd, c’est protéger la qualité des œuvres du 9ème art !

Source: Extrait de l’émisssion Kaboom consacrée à Denis Bajram.