Expo photo Stéphane Louan/ Poussez les Portes

Les Fées Glycines accueillent jusqu’au 15 novembre une double exposition du photographe Stéphane Louan.

AFFICHE-EXPO-LOUAN Choisir le chemin que l’on veut emprunter. Se faire confiance et osez s’introduire dans un lieu pour y capturer des monstres, comme pour dire « je vous ai vus. Je sais où vous êtes » ou simplement pour profiter de ce qu’il reste quand les autres ont fermé la porte derrière eux, lorsqu’il ne reste plus qu’une emprunte de l’homme, du bruit et de sa mémoire.

Deux voies que vous propose de suivre Stéphane Louan à travers deux séries de photographies dont vous seul détenez les clefs :

Les monstres & Porte à porte

Porte à porte

De 5 à 15 ans, Stéphane Louan a grandi au Maroc, à Casablanca.

De cette dizaine d’années passée au Maghreb, il a conservé le souvenir d’une compagnie constante : «  On est jamais seul au Maroc. ». Il constate qu’une présence ordinaire, un contact humain permanent l’accompagnait – une réalité qui se positionne loin de la solitude et d’un certain « égocentrisme » qu’il a par la suite ressenti en France.

Pourtant, en 2008 lorsqu’il retourne à Casablanca, il cherche à lier ces deux idées : solitude et présence. Dans la continuité de ses précédents travaux, il décide d’exclure l’être humain de ses clichés et se met alors à rechercher des lieux vides d’hommes, mais remplis de leur histoire.

Il fait le choix de ne pas être celui qui est surpris, mais bel et bien celui qui surprend.

« Dans cette série, j’ai été cherché des endroits que je connaissais. J’ai voulu rentrer chez les gens, alors qu’ils n’étaient pas là. J’ai essayé de rentrer dans leur mémoire en poussant les portes de leur intimité, de leurs histoires, dans leurs lieux de vie. »

Malgré ces recherches, ses démarches et le fait qu’il soit responsable d’une agence de communication pour laquelle, il se doit d’être « carré » et « rationnel », Stéphane Louan ne travaille que par instinct. Il ne cherche pas à maîtriser la technique et reste attentif à l’inattendu. Il accepte de garder comme fidèle compagnon de route la lumière – un guide qui attise sans cesse sa curiosité.

« La lumière m’amène beaucoup d’émotions. »

Pour que ses photographies n’altèrent pas son ressenti. Il prend plaisir à travailler dans l’instant, à main levée, sans trépied.

« Ni artiste, ni photographe – juste émotif – je ne crée pas. Je ressens et j’appuie sur le bouton. »

 Pratique: A découvrir jusqu’au 15 novembre aux Fées Glycine (15700 Pleaux).